Book Series Bibliothèque de l'Ecole des Hautes Etudes, Sciences Religieuses, vol. 121

Le protestantisme évangélique, un christianisme de conversion

Entre ruptures et filiations

S. Fath (ed)

  • Pages: 380 p.
  • Size:155 x 240 mm
  • Language(s):French
  • Publication Year:2004

  • € 30,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-51587-8
  • Paperback
  • Available
  • € 30,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-54587-5
  • E-book
  • Available


Review(s)

"L'édition dense, mais claire, en petits caractères, avec notes de bas de page permet de réunir cette masse d'informations et d'analyses." (J.M. Léonard dans LibreSens, n° 143-144, 2005)

Summary

« Tu peux naître de nouveau ». Cette profession de foi chantée résonne dans des milliers de temples et assemblées évangéliques, du Brésil à la Russie, des États-Unis à la Corée du Sud. Inspirée d’un passage biblique de l’Évangile de Jean, elle synthétise une culture protestante spécifique, centralisée sur la conversion, le biblicisme, le choix personnel, l’engagement dans des groupements volontaires caractérisés par un ethos intramondain. À l’heure où la religion privilégie les modes du pèlerin et du converti, les quelque 200 millions de protestants évangéliques – au moins le double si l’on intègre la nébuleuse pentecôtiste/charismatique – attirent l’attention. Mais on les connaît mal. Seule une approche collective, croisée, internationale peut tenter d’apporter l’éclairage attendu. Tel est l’objet de ce volume. Il est le fruit d’un colloque international organisé du 14 au 16 mars 2002 par le Groupe de Sociologie des Religions et de la Laïcité, en partenariat avec le Centre National de la Recherche Scientifique et la Section des sciences religieuses de l’École Pratique des Hautes Études (Sorbonne).

L’enjeu de la conversion en milieu protestant évangélique, entre « ruptures et filiations », a fourni la problématique centrale. Par définition, la conversion introduit une certaine rupture. La validation du croire passerait beaucoup moins par « la lignée croyante » (Danièle Hervieu-Léger) que par « l’inscription dans un milieu croyant » (Jean-Paul Willaime), au prix d’un arrachement aux identités traditionnelles. Mais cette euphémisation de l’héritage n’élimine pas la question des continuités. Les ruptures augurées, en principe, par la conversion, semblent bien s’accompagner de diverses filiations combinées avec de nouveaux types de liens – transnationaux, associatifs et militants –, qui interrogent les sociétés sécularisées.

Autour de cette problématique, trois orientations ont été privilégiées : le souci d’un état de la question, d’où l’imposante bibliographie de 953 titres centralisée en fin de volume, la priorité donnée à l’axe transatlantique, et une approche du phénomène évangélique dans toute sa diversité (des mennonites à l’Église Universelle du Royaume de Dieu). Sur cette base, les quatre chapitres renvoient aux thématiques principales du colloque : à une mise en perspective historique (1) succède l’analyse des dynamiques transnationales (2), de l’enjeu social de la conversion (3) et du rapport ambigu de ce protestantisme à la sécularisation (4).

Sous la direction de Sébastien Fath, ce volume rassemble les contributions des dix-sept auteurs suivants : Laurent Amiotte Suchet, Nancy Ammerman (États-Unis), Paulo Barrera (Brésil), Jean Baubérot, David Bebbington (Grande Bretagne), Lucia Bergamasco, Neal Blough, Steve Bruce (Grande Bretagne), Sébastien Fath, Paul Freston (Brésil), Jean-Claude Girondin, Danièle Hervieu-Léger, Mark Noll (États-Unis), Sylvie Pédron-Colombani, Fabienne Randaxhe, Leonildo Silveira-Campos (Brésil), Jean-Paul Willaime.