Book Series Terrarum Orbis, vol. 2

Culture et savoirs géographiques dans l'Italie du XIVe siècle

N. Bouloux

  • Pages: 340 p.
  • Size:210 x 270 mm
  • Illustrations:13 b/w, 4 col.
  • Language(s):French
  • Publication Year:2002

  • € 60,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-51121-4
  • Hardback
  • Available


Review(s)

“Le 14e siècle est une période charnière à bien des égards en Italie et encore mal étudiée pour ce qui est du savoir géographique. Les chercheurs se sont trop longtemps focalisés sur la redécouverte de Ptolemée, vue comme un élément décisif des ‘progrès’ de la géographie. N.B. tente une autre approche: comment le développement des études humanistes a-t-il affecté les autres champs du savoir et en quoi la méthode humaniste, appliquée à des textes géographiques, a-t-elle modifié la perception et la représentation de l’espace ? La tâche pouvait paraître écrasante, étant donné le nombre et la diversité des textes. N.B. a relevé le défi. […] Elle a su tirer de la multiplicité des sources une synthèse réussie. […] Il faut louer avant tout le remarquable travail effectué sur les documents. […] Le livre comporte une copieuse bibliographie, des index utiles et des très belles illustrations.”

(Ch. Deluz, in Revue d’histoire ecclésiastique, 98, 2003, p. 215-217)

“Questo della Bouloux è un lavoro solido, fondato su una larghissima conoscenza delle fonti e che si segnala per accuratezza e finezza di analisi e di giudizio, ponendosi come indispensabile con tributo alllo studio dell’argomento.”

(G. Musca, in Quaderni medievali, 56, 2003, p. 283)

“It is a valuable, stimulating, and indeed fundamental contribution to our understanding of the development of the modern spatial imagination.”

(Victoria Morse, in: Speculum 81, 2006, p. 154)

BIO

Nathalie Bouloux est maître de conférences en histoire médiévale à l'Université François Rabelais (Tours).

Summary

Du point de vue des représentations de l'espace, le XIVe siècle italien paraît être une époque charnière. On y observe en effet le développement de deux courants: une géographie que l'on peut qualifier (sans jugement de valeur) de "traditionnelle", dont les représentants sont les universitaires, ou des encyclopédistes, et une géographie aux ambitions différentes, celle des premiers humanistes. Pour les premiers, conscients des mutations politico-territoriales accumulées depuis le XIIIe siècle, souvent au courant de l'élargissement des horizons asiatiques, le savoir reçu de la tradition doit être adapté et ajusté. Chez les seconds, l'intérêt pour l'Antiquité se traduit par la recherche active des textes. La confrontation de l'espace contemporain avec l'espace de l'Antiquité aboutit à des apories, à la mise en évidence des contradictions des auteurs et des savoirs et à des interrogations fécondes sur la possibilité de représenter l'espace, et sur les modes de cette représentation. Les successeurs de Pétrarque renoncent ainsi à produire une synthèse des connaissances anciennes et nouvelles et choisissent de suivre dans leurs élaborations l'ordre alphabétique, qui permet de juxtaposer les savoirs tout en se conformant à l'impératif de l'exhausitivité.