Book Series Corpus Christianorum Series Graeca, vol. 18

Maximus Confessor, Iohannes Scotus Eriugena

Ambigua ad Iohannem iuxta Iohannis Scoti Eriugenae latinam interpretationem

E. Jeauneau (ed)

  • Pages: 324 p.
  • Size:155 x 245 mm
  • Language(s):Latin
  • Publication Year:1988

  • € 165,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-40181-2
  • Hardback
  • Available


Summary

Menée avec le plus grand soin, l'édition que fournit ce livre présente de multiples intérêts: le principal, et celui qui justifie sa présence dans la série grecque, c'est qu'elle est un témoignage capital pour l'édition critique - toujours à établir - du texte original grec des Ambigua ad lohannem. Rappelons que M. Raphaël Bracke, qui dès le début de la Série avait projeté de réaliser cette édition parallèlement à celle de M. Jeauneau, est décédé avant d'avoir pu y mettre sérieusement la main. Si nous ne disposons donc pas encore d'un texte grec critique, du moins avons-nous maintenant la transposition latine d'un ms. grec bien plus ancien que tous ceux que nous avons conservés: on calcule en effet que Jean Scot, qui a dédié sa traduction au roi Charles le Chauve et a sûrement travaillé sur un modèle oncial, a dû traduire les Ambigua vers 865.

Un second intérêt du livre est de rendre possible l'étude même de la traduction, de déceler jusqu'où allait - et où faillissait - la connaissance du grec de ce prodigieux Irlandais du IXᵉ s., qui, sur l'ordre du roi, traduisit de son mieux deux grosses œuvres de Maxime, auteur difficile s'il en est. Mais Maxime n'avait-il pas commenté et éclairé (le pseudo-)Denys? Et ne croyait-on pas avoir à Paris, protection insigne, les reliques de l'Aréopagite? Quelles énergies de telles persuasions ne libéraient-elles pas!

Un troisième intérêt enfin vient de l'état spécial dans lequel se présente la tradition de l'œuvre latine: nous avons gardé deux mss. du IXᵉ s., c'est-à-dire pratiquement contemporains de la traduction. L'un d'eux, le ms. 561 de la Bibliothèque Mazarine, est bourré de retouches, si bien qu'on a longtemps cru qu'on avait là affaire à l'autographe ou à son équivalent; le second ms., qui a recopié l'état corrigé du premier, peut pratiquement, malgré son ancienneté, être aujourd'hui négligé. Mais revenons au ms. de la Mazarine. Sans qu'on puisse facilement distinguer plusieurs stades dans la révision, une étude minutieuse montre qu'y ont été intégrées à la fois des corrections excellentes qui doivent avoir été faites par quelqu'un qui avait encore le modèle grec devant les yeux, et des corruptions évidentes qui semblent être de pures conjectures de quelqu'un qui, sans considérer le grec, essayait de fournir un texte latin plus facilement intelligible. Comment tout cela s'est-il passé? Cela reste un mystère. Heureusement, en de nombreux endroits, la première leçon du ms. est encore lisible , et M. Jeauneau l'a notée; ce n'est pas un des moindres mérites de ce patient travail, qui met sur le marché à la fois une réalisation de l'époque carolingienne et une œuvre-pont entre l'Orient et l'Occident.

TABLE OF CONTENTS

Iohannes Scotus seu Eriugena — Epistula ad Karolum regem — ed. E. Jeauneau

Iohannes Scotus seu Eriugena — Carmina ante translationem Maximi Confessoris 'Ambiguis ad Iohannem' posita — ed. E. Jeauneau

Maximus Confessor — Ambigua ad Iohannem (sec. versionem Latinam Iohannis Scotti Eriugenae) ( CPG 7705.2 ) — ed. E. Jeauneau