Book Series Scientia Artis, vol. 16

Made in Malines. Les statuettes malinoises ou poupées de Malines de 1500-1540

Étude matérielle et typologique

Fanny Cayron, Delphine Steyaert

  • Pages: 233 p.
  • Size:230 x 290 mm
  • Illustrations:52 b/w, 334 col.
  • Language(s):French
  • Publication Year:2019

  • € 45,29 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-930054-37-7
  • Paperback
  • Available


Summary

Made in Malines ! Derrière ce titre qui résonne comme un label commercial se cache une marque ou plutôt toute une série de marques énigmatiques. Elles ont été apposées, autour de 1500, sur des statuettes communément appelées « poupées malinoises » : le M et le blason à trois pals de la ville de Malines mais aussi la marque BRVESEL, les monogrammes I*T, IS, JE, ou encore les noms DOERMAEL, HEINRIC…

Deux chercheuses ont uni leurs compétences d’historienne de l’art et de conservatrice-restauratrice de sculptures pour mener une véritable enquête sur cette production florissante dans les Pays-Bas du Sud à la fin de l’époque gothique. Cette étude interdisciplinaire, menée à l’Institut royal du Patrimoine artistique à Bruxelles, nous entraîne sur les traces des ateliers des sculpteurs et des polychromeurs collaborant à la réalisation de ces petits objets destinés à la dévotion privée et dont le succès fut considérable. En attestent le grand nombre d’exemplaires conservés, dont plus de six cents ont été recensés au cours de cette recherche, mais aussi leur exportation notamment vers l’Espagne et le Portugal. Ainsi, Magellan aurait-il emporté une statuette malinoise lors de son grand voyage autour du monde (1519-1521). Toujours très prisées aujourd’hui, ces délicates statuettes au charme indéniable dévoilent ici quelques-uns de leurs secrets.

TABLE OF CONTENTS

Préface
Sophie Guillot de Suduiraut
Avant-propos
Emmanuelle Mercier
Remerciements
Notes au lecteur
Introduction
Historiographie
Méthode de travail

1 Le contexte de la production des statuettes malinoises : les données historiques
La ville de Malines vers 1500
La production des ateliers malinois
Les retables d’autel
Les retables domestiques
Les jardins clos
Les statuettes dites aussi « poupées malinoises »
Les usages et la devotion
La commercialisation et l’exportation des statuettes au cours de la première moitié du xvie siècle

2 La sculpture
À quoi reconnaît-on une statuette malinoise ?
Les dimensions
Le bois et la taille
L’iconographie
La composition et les caractéristiques formelles
Les costumes
Le costume dit « plus sobre »
Le costume dit « plus sophistiqué »
Évolution de la sculpture
Les statuettes sculptées à Malines et polychromées à Bruxelles (période Malines-Bruxelles) :  influence de la sculpture bruxelloise
Les débuts de la production entièrement malinoise (période de transition)
L’intensification de la production (période d’intensification)
La fin de la production des statuettes de style gothique tardif (période de fin de production)
Essais de regroupements et d’attributions à des sculpteurs 84    À la période des statuettes sculptées à Malines et polychromées à Bruxelles (période MalinesBruxelles)
Les statuettes du Retable de la Vierge et des saintes du Museum Mayer van den Bergh
Les statuettes du Retable des trois saintes de l’ancienne collection Gillès de Pélichy
Les statuettes « au visage particulièrement poupin »
Autour de la Vierge à l’Enfant de l’ancienne collection Corroyer, actuellement au Louvre
Autour de la Vierge à l’Enfant de Beaune
À la période des débuts de la production entièrement malinoise (période de transition)
Le « Maître-sculpteur de la Vierge inv. C/57 de Louvain »
À la période d’intensification de la production (période d’intensification)
Autour de la Vierge à l’Enfant du V&A
Autour de la Vierge à l’Enfant et de la Sainte Anne trinitaire du Museum Mayer  van den Bergh     Autour de la Vierge à l’Enfant de Moulins
Autour du Saint Dominique de collection privée
Les statuettes des jardins clos de Malines : autour de la Sainte Ursule
Autour de la Vierge à l’Enfant de Berlin
Le « Maître-sculpteur de la Vierge à l’Enfant accompagnée de deux anges »
Les statuettes « au costume plus sophistiqué »
À la période de fin de la production des statuettes de style gothique tardif (période de fin de  production)
Le groupe des figures de lustre
Le groupe des figures menues
Conclusion des regroupements et attributions

3 La polychromie
Typologie et évolution de la polychromie
Les statuettes sculptées à Malines et polychromées à Bruxelles (période Malines-Bruxelles)
Les débuts de la production entièrement malinoise (période de transition)
L’intensification de la production (période d’intensification)
La fin de la production de style gothique tardif (période de fin de production) 123  Essais de regroupements et d’attributions à des polychromeurs
À la période des statuettes sculptées à Malines et polychromées à Bruxelles (période MalinesBruxelles)
Le « Maître I*T » et son atelier
À la période des débuts de la production entièrement malinoise (période de transition)
Le « Maître-polychromeur de la Vierge inv. C/57 de Louvain »
Le « Maître HEINRIC »
Le « Maître JE » (actif jusqu’en fin de production)
À la période d’intensification de la production (période d’intensification)
Le « Maître-polychromeur de la Vierge à l’Enfant accompagnée de deux anges »
Le « Maître IS »
La polychromie de la Vierge à l’Enfant du Béguinage d’Herentals
Les statuettes aux décors peints géométriques du Jardin clos de la chasse à la licorne
Les statuettes aux fleurettes isolées
Le « Maître DOERMAEL »
Le « Maître CORNIELIS »
Le « Maître AS »
Le « Maître GE »
Conclusion des regroupements et attributions

4 Les marques
Les règlements de la guilde de Saint-Luc de Malines
Les observations des marques sur les statuettes
Les trois pals
La marque M
M gothique (type 1)
M à contours et pied droit épais (type 2)
M à simple trait (type 3)
M à pied gauche épais (type 4)
M plein à jambages arqués (type 5)
M inscrit dans un carré (type 6)
M trapu (type 7)
M à jambage gauche fin (type 8)
M rectiligne sans pattes (type 9)
M petit à pointe centrale longue (type 10)
M grand à jambages épais (type 11
La marque BRVESEL
Les marques de sculpteurs
Les marques de polychromeurs
Le monogramme I*T
Le monogramme IS
Le monogramme AS
Le monogramme BP
Le monogramme GE
Le monogramme JE
La marque HEINRIC
La marque DOERMAEL
La marque I.V.WAVERE
L’inscription CORNIELIS
Comparaison entre le règlement de 1564 et les observations des statuettes

5 Synthèse
Les collaborations
Les possibilités de collaborations d’après les ordonnances de 1564
Les collaborations d’après l’observation des statuettes
Les collaborations entre artistes d’une même spécialité
La collaboration entre des sculpteurs malinois et le polychromeur bruxellois,  « Maître I*T »
Les collaborations entre sculpteurs et polychromeurs malinois
Les collaborations évoquées par la production des socles
Conclusion des collaborations
Les possibilités de datation
D’après les documents d’archives
D’après les marques de garantie
D’après les marques de polychromeurs
D’après la comparaison avec les retables bruxellois issus de la collaboration entre la dynastie  Borman et le « Maître I*T »
D’après la comparaison avec les retables anversois
D’après la comparaison avec la Vierge à l’Enfant de l’église Saint-Jacques à Liège
Conclusion des datations

Conclusion

Bibliographie
Crédits photographiques