Première traduction en français de la Vie de
Guillaume de Volpiano (Vita Willelmi) de Raoul Glaber, ce livre
entend aussi étudier, à travers un texte
hagiographique, la personnalité et l’œuvre
d’un des abbés réformateurs les plus importants
de son temps. Cette édition, établie
d’après le seul manuscrit médiéval
connu, prend en compte d’autres textes narratifs ou
diplomatiques, ainsi que les derniers résultats de la
recherche internationale.L’itinéraire de Guillaume
amène à voyager dans l’Europe
médiévale, depuis sa naissance à la citadelle
d’Orta en Italie jusqu’à sa mort à
Fécamp en 1031, en passant par Dijon, Metz et
Saint-Germain-des-Prés. Ses abbatiats multiples – dont
le plus marquant, celui de Saint-Bénigne – sont aussi
l’occasion de rencontrer, aussi bien en Italie qu’en
Bourgogne, en Lorraine, en Île-de-France ou en Normandie, des
princes, des évêques et des abbés. On pense
à ses liens familiaux avec les rois d’Italie, mais
aussi à Maïeul de Cluny, son père spirituel, lui
confiant la direction de sa première abbaye, Saint-Saturnin
du Gard, ou encore au duc normand Richard II l’appelant
à Fécamp.Ce texte permet de retrouver toute
l’originalité et les enjeux de la réforme
monastique du xe siècle finissant et du premier tiers du xie
siècle.
Véronique Gazeau est professeur d’Histoire
médiévale à l’université de Caen
Basse-Normandie et membre du Centre de recherches
archéologiques et historiques anciennes et
médiévales (CRAHAM).
Spécialiste de latin médiéval, Monique
Goullet est directrice de recherche au CNRS et actuellement
directrice du Laboratoire de médiévistique
occidentale de Paris (LAMOP, Université Paris 1-
Panthéon-Sorbonne/CNRS).
"Soulignons l’abondance et la précision des notes de la traduction et du commentaire, fournissant explicitations, définitions et références bibliographiques, le tout facilitant l’accès à ce texte hagiographique. Cette qualité pédagogique rend le livre utile pour les étudiants mais nul doute qu’il contribuera aussi au développement des études fondées sur l’hagiographie, à l’heure où les historiens s’intéressent de plus en plus à ce genre pour renouveler la connaissance des représentations médiévales." (Sumi Shimahara, dans: Revue de l'histoire des religions 3/2011, Tome 228, p. 445-446)