Book Series Global Matters, vol. 6

Science moderne, science globale : circulation et construction des savoirs entre Asie du Sud et Europe, 1650-1900

Kapil Raj

  • Pages: 252 p.
  • Size:156 x 234 mm
  • Illustrations:30 b/w
  • Language(s):French
  • Publication Year:2021

  • € 39,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-58803-2
  • Hardback
  • Available


A travers six études de cas en botanique, cartographie, arpentage terrestre, linguistique, formation scientifique et administration coloniale, présentées chronologiquement, l'auteur montre que la science moderne n'a pas été uniquement créée en Occident et que l'Asie du Sud a joué un rôle crucial dans son développement.

Review(s)

Dans Science moderne, science globale. Circulation et construction des savoirs entre Asie du Sud et Europe (1650-1900), initialement publié en anglais en 2006 et qui a été traduit chez Brepols (2021), Kapil Raj (EHESS) se propose de renverser la perspective et de « relocaliser les sciences modernes » en Inde. L’auteur revisite une série de « zones de contact » entre savants indiens et occidentaux, afin de décentrer la problématique de la « science coloniale ». (Le Monde, Stéphane Van Damme, 23/02/2022)

BIO

Kapil Raj est Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, Paris, et membre du Centre Alexandre Koyré dont il a été directeur-adjoint entre 2009 et 2013. Parmi ses publications en français, il a notamment co-dirigé Modernité et globalisation, volume 2 d’Histoire des sciences et des savoirs, paru aux éditions du Seuil en 2015.

Cet ouvrage est paru originellement en anglais, d'abord en Inde en 2006 puis l'année suivante en Grande-Bretagne. La présente traduction est complétée d'une postface qui présente quelques-uns des travaux que l'auteur a menés depuis, dans le prolongement des thèses du livre.

Summary

Science moderne, science globale remet en question la croyance selon laquelle la science moderne a été créée uniquement en Occident pour être ensuite diffusée ou imposée ailleurs. À travers six études de cas présentées chronologiquement sur la construction du savoir à un moment clé de son histoire – en botanique, cartographie, arpentage terrestre, linguistique, formation scientifique et administration coloniale – ce livre démontre l’importance cruciale des rencontres interculturelles dans l’émergence des sciences qui nous entourent aujourd’hui.

En s’appuyant sur des travaux en histoire impériale et coloniale et en science studies, cet ouvrage revisite les thèmes qui sont au cœur de ce dernier domaine, comme par exemple la réplication, le calibrage, la traduction ou encore la confiance interpersonnelle, et révèle ainsi leurs natures complexes dans des contextes multiculturels et coloniaux, entre Indiens et Européens. Il suit praticiens, compétences, instruments, ouvrages, idées et pratiques à travers les continents et les cultures, et souligne le rôle primordial de la circulation dans la construction et la reconfiguration des notions et des pratiques scientifiques. S’affranchissant du cadre diffusionniste et de la dualité centre/périphérie implicite dans bien des travaux qui cherchent à replacer la science moderne dans un contexte mondial, il permet de porter un regard nouveau sur la coproduction du global et du local. Science moderne, science globale présente enfin un modèle heuristique pour les spécialistes d’autres zones de contact, périodes et domaines de connaissances, ainsi que pour les études transnationales et mondiales.

TABLE OF CONTENTS

Introduction

Chapitre premier. Chirurgiens, fakirs, marchands et artisans : Genèse du Jardin de L’Empereur dans l’Inde moderne

Chapitre II. Connexions, croisements, circulations : Naissance de la cartographie britannique moderne, 1764-1820

Chapitre III. Sociabilités renouvelées, confiance instituée : William Jones, les intermédiaires indiens et l’élaboration de la pratique législative au Bengale à la fin du XVIIIe siècle

Chapitre IV. L’orientalisme britannique au début du XIXe siècle, ou globalisme contre universalisme

Chapitre V. Le diffusionnisme revisité : L’institutionnalisation de l’enseignement scientifique moderne dans le Bengale du début du XIXe siècle

Chapitre VI. Voyageurs-instruments : L’exploration indo-britannique de l’Asie centrale au XIXe siècle

Conclusion : Déplacements

Postface

Bibliographie

Index