Book Series Judaïsme ancien et origines du christianisme, vol. 4

Siméon le Juste: L’auteur oublié de la Bible hébraïque

Bernard Barc

  • Pages: 538 p.
  • Size:156 x 234 mm
  • Illustrations:64 tables b/w.
  • Language(s):French
  • Publication Year:2015

  • € 115,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-55306-1
  • Paperback
  • Available
  • € 115,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-56626-9
  • E-book
  • Available


Ben Sira prétendait que Siméon le Juste avait « fondé la double hauteur » de la Bible. Il entendait par là que, derrière le sens apparent de la narration biblique, le Grand Prêtre avait codé un sens allégorique que seuls les initiés pouvaient connaître, un sens caché conservé intact jusqu’à aujourd’hui.

BIO

L’auteur a enseigné l'hébreu biblique et la littérature juive ancienne aux universités de Nancy et de Lyon entre 1966 et 2005. Professeur invité à l'Université Laval de Québec de 1978 à 1980, il a par ailleurs participé, depuis cette période, à l'édition de la Bibliothèque copte de Nag-Hammadi (BCNH). Dans ces deux domaines, il s'est avant tout intéressé à mettre en lumière les règles anciennes d'interprétation de la Bible.

Summary

Les Evangélistes se souvenaient d’un vieillard nommé Siméon, qui était juste et qui devait attendre, aussi longtemps qu’il le faudrait, la venue du Sauveur annoncé par les Écritures. Lorsqu’il vit Jésus, il sut que cette attente interminable prenait fin, attesta que Jésus était bien ce Sauveur et demanda au Seigneur de le rappeler enfin à lui. Les Juifs se souvenaient également d’un personnage nommé Siméon le Juste. Pendant la première partie de sa vie il avait fait partie de la Grande Assemblée où siégeaient les derniers prophètes et avait parlé d’une seule voix avec eux, puis il s’était laissé séduire par les beautés de l’hellénisme, ce qui lui avait valu de mourir à la moitié de ses jours. Par des biais différents, Juifs et Chrétiens s’accordaient à faire de ce Siméon de légende le symbole d’un passé révolu. Derrière la légende se cache l’histoire d’un grand prêtre de la période hellénistique, Siméon fils d’Onias. Sa famille, originaire d’Egypte, avait obtenu des rois grecs d’Alexandrie la charge héréditaire de grand prêtre du Temple de Jérusalem, une charge que Siméon occupa de 220 à 195 avant notre ère. Pour Jésus ben Sira, son contemporain, il avait été, avant tout, celui qui «avait fondé la double hauteur», ce qui signifiait qu’il avait doublé le sens superficiel de la Bible hébraïque d’un sens allégorique caché sous les lettres même de l’Écriture. Aussi improbable que puisse nous paraître une telle thèse, elle méritait d’être vérifiée. Et effectivement, ce monument «à double hauteur» enfoui sous les alluvions de plus de vingt siècles d’histoire de l’interprétation du texte biblique est demeuré intact.

Maître de conférences d’hébreu biblique et de littérature intertestamentaire à l’Université Nancy II de 1970 à 1978, puis de 1981 à 2005 à l’Université Jean Moulin de Lyon, Bernard Barc a été aussi professeur invité à l’Université Laval à Quebec de 1978 à 1980, dans le cadre de l’Edition des textes de la Bibliothèque Copte de Nag Hammadi (BCNH). Il est l’auteur de plusieurs volumes de la Bibliothèque Copte ainsi que de publications relatives à l’histoire de l’herméneutique juive ancienne.