Les Synonyma d’Isidore de Séville, ouvrage
de contenu ascétique et spirituel mais remarquable aussi par
son style synonymique, connurent un très grand succès
au Moyen Âge : plus de cinq cents manuscrits en ont
été conservés, et ils furent abondamment
cités par les auteurs médiévaux. Or pourtant
ils n’avaient jamais fait l’objet d’une
édition critique : leur dernière édition
remontait à près de deux siècles (c’est
celle de F. Arévalo, parue à Rome en 1802, et
reproduite dans la Patrologie Latine).
Ce volume propose donc la première édition
critique des Synonyma, fondée sur la collation des
manuscrits les plus anciens. La principale nouveauté de ce
travail est la distinction entre deux rédactions de
l’œuvre, qui sont toutes deux, probablement, de la main
d’Isidore ; l’étude des sources incite
à penser qu’elles sont issues d’un même
modèle que l’auteur aurait corrigé de
manière indépendante. Le titre même de
« Synonyma » n’est peut-être pas
le seul : on trouve aussi le titre « Liber
soliloquiorum », qui semble lui aussi isidorien.
L’autre apport de cette édition est la recherche
systématique des sources, qui prouve que, comme dans ses
autres œuvres, Isidore a abondamment emprunté à
ses prédécesseurs.
Jacques Elfassi est maître de conférences de
langue et littérature latines à l'Université
Paul Verlaine-Metz.
"C'est avec le plus grand soin que l'ouvrage a été réalisé, [...] honorant ainsi une fois de plus l'excellence de la collection en cours chez Brepols du Corpus Christianorum." (Jean Borel, Revue de théologie et de philosophie 142, 2011, p. 342)
"A final word of praise: the edition is a delight to read, not only because of the wholesome advice given by the seventh-century author, but also, and perhaps more to the point here, thanks to the sound philological labour exerted by the modern editor. Legatur!" (Alexander Andrée, The Journal of Medieval Latin 21, 2011, p. 275)
"On sent que l'auteur de cette édition a pris beaucoup d'intérêt et même de plaisir à la longue fréquentation d'un texte qui avait été l'objet de sa thèse, sous la direction de Fr. Dolbeau; ce très beau travail de philologue est appelé à demeurer pendant longtemps l'édition de référence des Synonyma." (Jean-Yves Guillaumin, dans: Antiquité Tardive, 20, 2012, p. 473)
"En resumen, una edición excelente que plantea y resuelve problemas hasta ahora latentes." (Carmen Codoñer, in: Revue d'Études Augustiniennes et Patristiques, 58/1, 2012, p. 180-182)