Book Series Haut Moyen Âge, vol. 12

La femme ravie

Le mariage par rapt dans les sociétés occidentales du haut Moyen Age

S. Joye

  • Pages: 528 p.
  • Size:156 x 234 mm
  • Language(s):French
  • Publication Year:2012

  • € 85,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-52899-1
  • Paperback
  • Available
  • € 85,00 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-55834-9
  • E-book
  • Available


Review(s)

"Sylvie Joye, maîtresse de conférences à l'université de Reims, montre dans cet ouvrage toute la complexité sociale du mariage par rapt dans les premiers siècles du Moyen Age." (L'histoire, nr. 384, 2013, p. 106)

"Aufgrund des quellenübergreifenden Ansatzes gelingt es der Vf.in in ihrer sorgfältig recherchierten Abhandlung, raptus in seinen gesamtgesellschaftlichen Zusammenhängen umfassend und erschöpfend darzustellen. Ein Quellen- und Literaturverzeichnis sowie ein Personen- und Sachindex runden das Werk ab." (Andrea Esmyol, in: Das Mittelalter, 2014, Band 19, Heft1, p. 220)

"Man wird Joyes über 500 Seiten dickes Buch künftig als Standardwerk zum Thema "Frauenraub" heranziehen mussen." (Martina Hartmann, in: Francia-Recensio, 2014/1)

"(...) cette étude constitue une référence indispensable pour tous ceux qui s'intéressent au mariage ainsi qu'aux structures familiales et de parenté, mais aussi au fonctionnement de la société et à l'exercice du pouvoir au haut Moyen Âge." (Emmanuelle Santinelli, in: Le Moyen Âge, 120, 3-4, 2014, p. 765-767)

"Anyone interested in the history of marriage in the early Middle Ages, or in the interplay of secular and religious motivations in early medieval lawmaking, will find this work of great interest." (Ruth Mazo Karras, in: Speculum, 89/3, July 2014, p. 786-788)

Summary

Enlever une femme pour l’épouser n’a pas toujours été un crime. C’est à partir du IVe siècle que le rapt est condamné par la loi. Le livre analyse la pratique, la perception et la répression du rapt depuis la fin de l’Antiquité jusqu’au Xe siècle. Pratique constante, les enlèvements sont le fruit des tensions générées par le mariage dans une société où la compétition, les stratégies d’alliance, les impératifs de la vengeance laissent peu de place aux choix individuels. Mais, à partir de l’époque carolingienne, l’Église renforce sa pression sur la société et pèse avec force sur le mariage, considéré comme la base et le ciment de la société chrétienne : le rapt, véritable antithèse du mariage carolingien, de crime devient alors un sacrilège, remettant en cause l’ordre du monde. Paradoxalement, alors même que le rapt est condamné avec sévérité par les lois civiles et religieuses, il continue d’être une pratique génératrice de prestige et de richesse et, surtout, il commence à apparaître sous un jour flatteur dans les chroniques : le ravisseur devient progressivement un héros fondateur de lignée.