Le présent volume propose une réflexion
diachronique et pluridisciplinaire sur la notion fondamentale
d’amitié, amicitia, telle qu’elle a
été théorisée et mise en pratique par
les Romains, puis par leurs héritiers, au gré de
l’évolution des mentalités et des institutions.
Le livre que Cicéron a consacré à ce
thème si important dans le fonctionnement de la
société romaine, le Laelius ou De
amicitia (44 av. J.-C.), fait d’abord l’objet
d’études croisées, qui cherchent
à définir sa structure et son aspect
prescriptif, les référents d’autorité
puisés dans la tradition romaine sur lesquels il
s’appuie, les exemples qu’il invoque et aussi son lien
avec les discours de Cicéron lui-même ou bien la
manière dont un poète contemporain
d’avant-garde comme Catulle a pu le lire. Une seconde partie
étudie le rôle de
l’« amitié » dans les codes
sociaux et politiques qui régnaient à
l’époque de Cicéron, puis dans
l’Antiquité tardive, avant d’observer
l’évolution de ces codes chez les humanistes. Une
troisième partie envisage au contraire
l’amicitia le cadre de la sphère
privée, chez Catulle et les Élégiaques durant
la République romaine et le début de l’Empire,
puis à la Renaissance, entre de grands humanistes comme
Politien, Budé, Lascaris, Macrin, Du Bellay et à
travers le genre spécifique des Alba amicorum. La
quatrième et dernière partie porte sur
l’échange épistolaire conçu comme miroir
de l’amitié, depuis Pline le Jeune
jusqu’à l’humaniste Busbecq, en passant par
Alcuin, Bernard de Clairvaux et Buchanan.
Les auteurs: Marie-Françoise André, Dominique
Arrighi, Jacques-Emmanuel Bernard, Christiane Cosme,
Marie-Dominique Couzinet, Blandine Cuny Le Callet, Marielle de
Franchis, Évrard Delbey, Annie Dubourdieu, Carine Ferradou,
Jean-Claude Julhe, Suzanne Laburthe-Guillet, Walther Ludwig,
Frédéric Nau, François Prost, Luigi-Alberto
Sanchi, Émilie Séris, Joëlle Soler, Ginette
Vagenheim, Wim Verbaal, Étienne Wolff, Vincent
Zarini
"L'impression finale qui se dégage de ce livre est positive. Le volume est clair et bien conçu; la consultation est facilitée par la présence quasi systématique de traductions des textes latins et grecs. Il est donc accessible à un large public et sera utile à divers champs disciplinaires des sciences humaines et sociales." (A. Paturet, in: Bryn Mawr Classical Review, 2009.10.22)
"Le volume intéressera cependant tout spécialiste de la Renaissance française, à plus d’un titre. Il offre en effet des perspectives très riches sur quelques points essentiels de la pensée de la Renaissance, qu’elle s’exprime en latin ou en français." (Richard Crescenzo, dans: Revue d'Histoire Littéraire de la France, http://srhlf.free.fr/PDF/La_societe_des_amis_a_Rome.pdf)