Le volume IV présente trente-deux manuscrits en
caractères hébraïques portant des indications de
date de 1144 à 1200 (mss 70 à 101). Il a
été rédigé selon les mêmes
règles que les trois volumes précédents des
Codices. Les bibliothèques où sont conservés
la plupart des manuscrits de ce tome restent encore celles
où se trouvent les nombreux fragments provenant des guenizot
du Moyen-Orient, et tout particulièrement celles du Caire :
à Saint-Pétersbourg, la Bibliothèque nationale
de Russie : douze manuscrits ; C et partie de D) ; à Oxford,
Bodleian Library : sept manuscrits (mss 73, 75, 76, 78, 89, 94 et
le manuscrit ci-dessus mentionné note 3) ; à
Cambridge, University Library, deux manuscrits (mss 74 et 90) ;
à Paris, la Bibliothèque de l’Alliance
israélite universelle : deux manuscrits (ms. 83 et partie de
96) ; à Paris toujours, la Collection Mosseri
également deux manuscrits (partie de 96 et B), à
Londres, la British Library (ms. 72 et partie de D). Les manuscrits
provenant d’Europe chrétienne sont conservés
dans des bibliothèques anciennement constituées (ou
ont récemment changé de main) : Milan, Biblioteca
Ambrosiana (ms. 71 ), Florence, Biblioteca Nazionale Centrale (ms.
79) ; Hambourg, Staats-und Universitätbibliothek (ms. 81) ;
Londres, British Library (ms. 84), Londres, Valmadona Trust Library
(ms. 85) ; Bologne, Biblioteca Universitaria (ms. 91) Paris,
Bibliothèque nationale de France (ms. 95), et aussi la
Bibliothèque universitaire de Toronto (ms. E).
La part prise par les codices européens conservés en
leur entier ou presque avait commencé dans le tome II ; ici,
elle augmente et, après 1250, ces manuscrits seront les plus
nombreux. Bien qu’ils ne soient pas représentatifs de
leur époque, nos manuscrits datés donnent des indices
forts des changements qui se produisirent dans l’histoire des
textes et des mentalités durant la seconde partie du XIIe
siècle. Les nouvelles tendances se voient aussi dans
l’aspect extérieur, codicologique, des manuscrits.
L’arrivée des manuscrits européens change
« la face » des livres en caractères
hébreux ; c’est ce que montreront plus loin les
remarques codicologiques .
"Cette publication des codex hébreux datés fournit un instrument indispensable pour la recherche en codicologie et paléographie hébraïques. Comme ceux qui l'ont précédé, et le suivront, cet excellent ouvrage nous permettra notamment une approche comparative des manuscrits non datés, approche de base de toute science paléographique."
(Judith Olszowy-Schlanger, dans Cahiers de civilisation médiévale 54, 2011, p. 84)