M. Hoogvliet
Pictura et scriptura
Textes, images et herméneutique des mappae mundi (XIIIe-XVIe siècles)
391 p., 21 b/w ill. + 12 colour ill., 210 x 270 mm, 2007
ISBN: 978-2-503-52065-0
Languages: French
Hardback
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This study aims to show, while making
use of several new approaches, that medieval ideas survived in the
cartography of the sixteenth century.
The analysis is not only based on the
mediaeval genre of the mappae mundi, but also on
descriptive geographical texts. Since many descriptiones orbis can be
considered as world maps in written form, it is important to take
into account their meaning within the textual context where they
appear, and to estimate the correspondences and the divergences
that can be noticed between the two types of representation. On the
other hand, even if the discovery of the New World introduced
without any doubt important changes, the influence of the
description of the mediaeval orbis tripartitus remains
perceptible during the sixteenth century. Finally, as far as the
relation between the figures and texts on the maps themselves is
concerned, where traditionally the sixteenth century is identified
as the birth of scientific cartography, this study makes clear that
medieval mirabilia
(exotic animals and monstrous races) survive well beyond the
traditional boundaries of the Middle Ages, and so do the
representations of two world rulers, Alexander the Great and
Prester John.
It follows from this richly documented
study that pre-modern maps as the medieval mappae mundi were, in an
undividable way, at the same time “scientific”
instruments, as well as documents that are open to allegorical
meditations.
Cet ouvrage a pour but de montrer la survivance des idées
médiévales dans la cartographie du xvie
siècle, sous plusieurs aspects originaux.
L’étude procède non seulement à partir
du genre médiéval des mappae mundi, mais encore des
textes de géographie descriptive. En effet, comme nombre de
descriptiones orbis peuvent être considérées
comme des cartes du monde sous forme écrite, il importe
d’apprécier leur signification dans le contexte
textuel où elles apparaissent et de mesurer les
correspondances et les divergences qui s’aperçoivent
entre les deux types de représentation. D’autre part,
même si la découverte du Nouveau Monde introduisit
d’évidents changements, l’influence de la
description de l’orbis tripartitus médiéval
reste sensible au xvie siècle. Enfin, en ce qui
concerne le rapport, au sein des cartes elles-mêmes, entre la
figuration et le texte, là où l’on
perçoit traditionnellement au xvie siècle
la naissance de la cartographie scientifique, l’étude
démontre la survivance des mirabilia (animaux
exotiques et monstres humains) et de la figure de deux souverains
fréquemment représentés sur les mappae mundi
médiévales, Alexandre le Grand et le Prêtre
Jean.
Il ressort de cette monographie fouillée, appuyée sur
l’examen approfondi de nombreux documents que, les cartes
pré-modernes comme les mappemondes médiévales
étaient de façon indissoluble à la fois des
documents « scientifiques » et des supports
de nature religieuse invitant à la méditation
allégorique.
L’auteur
Margriet Hoogvliet enseigne à l'université
d'Amsterdam (Pays-Bas); ses publications portent sur les aspects
culturels de la cartographie médiévale et
prémoderne et sur textes, images et médias de la fin
du moyen âge jusqu'au début du xviie
siècle, thème sur lequel elle a dirigé une
récente publication collective (Multi-Media Compositions
from the Late Middle Ages to the Early Modern Period, 2004).
Review
« L'ouvrage, parfaitement documenté, et illustré par de nombreuses planches en noir et blanc et en couleur, se présente comme un outil de travail utile et complet sur la question. » (Emmanuelle Vagnon, dans Bibliothèque de l'École des Chartes, 167, 2009, p. 579)
« On admirera sans réserve la vaste érudition et la grande honnêteté intellectuelle de Margriet Hoogvliet. [...] On appréciera également sa perception nuancée des enjeux de sa démarche. [...] On soulignera enfin l'originalité de l'objet du travail et la finesse avec laquelle les rapports entre l'image et le texte sont analysés. » (Monique Mund-Dopchie, dans Studium 3, 2010, p. 130)