Book Series De Diversis Artibus, vol. 72 (N.S. 35)

Le concept de semence dans les théories de la matière à la Renaissance de Marsile Ficin à Pierre Gassendi

H. Hirai

  • Pages: 576 p.
  • Size:155 x 240 mm
  • Language(s):French
  • Publication Year:2005


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  • ISBN: 978-2-503-51561-8
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  • ISBN: 978-2-503-56125-7
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Subject(s)
Review(s)

"One could say that a book of such complexity and scope does need to be anchored in a solid Grundidee, [...] and it cannot be denied that Hirai's is a great scholarly accomplishment. [...] In his far-reaching account, Hirai privileges a specific aspect of the doctrine of seeds: the application of the botanical analogy to the field of mineralogy and chemical philosophy. [...] Hirai addresses and answers many questions by interweaving in a fascinating way threads of conceptual cross-reference and historical lineage." (Guido Giglioni (The Warburg Institute) in Early Science and Medicine, 11, 1 (2006), pp. 117-119).

"This work admirably explores a large number of infrequently studied texts as well as classics, and connects these writings in a meaningful way. Because of its clear explanations, this book should remain useful for a long time to those interested in Renaissance matter theory." (C. Martin in Renaissance Quarterly, 2006, p.226-227).

"Le concept de semence is the first substantial monograph ever written on the Renaissance notion of seeds or seminal principles. [...] This is a significant book that must be read by all those who work in the field of the history of Renaissance and early modern science." (Peter Anstey, in: ISIS, 91:1 (2006), p.151-152)

Summary

Le concept de semence à la Renaissance, établi sous l'autorité des Platoniciens, est le maillon perdu de la chaîne qui relie la doctrine scolastique de la " forme substantielle ", répandue au Moyen âge, et la théorie mécaniste des " molécules ", en vogue au dix-huitième siècle. Pour expliquer l'origine de la " forme " des choses naturelles, ce concept joue un rôle tout à fait singulier dans la philosophie naturelle de cette époque. La présente étude démontre sa genèse dans la cosmologie métaphysique du Platonicien florentin Marsile Ficin (1433-1499) qui assimile dans sa conception non seulement la notion stoïco-néoplatonicienne des logoi spermatikoi mais aussi l'idée des semina rerum de Lucrèce. Le médecin français Jean Fernel (1497-1558) introduit cette théorie ficinienne dans le fondement même de la médecine académique humaniste. Le médecin suisse révolutionnaire Paracelse (1493-1541) développe, de son côté, sa propre interprétation du concept dans le cadre de la cosmogonie biblique de la Genèse sous l'ombre de la doctrine augustinienne des " raisons séminales ". C'est le Paracelsien danois Pierre Séverin (1540/42-1602) qui établit une synthèse que l'on peut qualifier de " philosophie des semences " dans son chef-d'œuvre Idea medicinae philosophicae (Bâle, 1571). Cet ouvrage, encore méconnu des historiens, est en réalité la source commune et vénérée de deux géants, le chymiste flamand Jean-Baptiste Van Helmont (1577-1644), dit " mystique ", et l'atomiste français Pierre Gassendi (1592-1655), dit " mécaniste ". Interprété en termes chymiques et corpusculaires, le concept de semence de la Renaissance continue à exercer une influence considérable sur les théories de la matière au cœur de la Révolution scientifique.