Le franciscain Barthélémy l’Anglais composa
aux alentours de 1240 l’encyclopédie De
proprietatibus rerum, divisée en 19 livres où il
traita de Dieu, des anges, du corps et de l’âme
humains, du ciel et des phénomènes astronomiques et
météorologiques, du monde et ses parties, des pierres
précieuses, des plantes et des animaux, pour terminer par un
appendice consacrée aux couleurs, aux saveurs et aux mesures
des objets. En raison de son exhaustivité et de son
organisation cohérente, le De proprietatibus rerum
s’affirme, pendant le XIIIe et le XVe
siècle, comme un des principaux recueils
encyclopédiques ; son succès se mesure au grand
nombre de manuscrits (environ 200), de traductions en langue
vernaculaire (en anglo-normand, en italien, en français, en
provençal, en anglais, en espagnol, en néerlandais),
et d’éditions imprimées (environ 50 entre 1470
et 1609).
Alors que l’intérêt des
médiévistes pour l’encyclopédie de
Barthélemy l’Anglais n’a cessé de
croître durant les dernières décennies, et que
le De proprietatibus rerum constitue une source
privilégiée pour un grand nombre de disciplines, le
texte originel ne restait accessible qu’à travers les
anciennes éditions imprimées. Un projet
éditorial international impliquant 24 chercheurs et
coordonné à Münster, Louvain-La-Neuve et
Orléans a dès lors mis en chantier
l’édition du texte latin et de sa traduction
française par Jean Corbechon, datée de 1372.
Ce premier volume offre l’introduction
générale, qui présente l’œuvre de
Barthélemy et son contexte, sa diffusion manuscrite et sa
postérité, décrit les manuscrits
sélectionnés et énonce les principes
éditoriaux suivis. Vient ensuite l’édition
latine du prologue de Barthélemy et des livres I à
IV, qui sont consacrés successivement à Dieu (I), aux
anges (II), à l’âme humaine et à ses
facultés (III), aux éléments et à leurs
qualités, ainsi qu’aux humeurs du corps humain (IV).
Prend forme ainsi l’assise doctrinale et théorique du
monde, dont les composantes seront décrites dans les livres
successifs.
"Man kann für den neuen 'Bartholomaeus' nur dankbar sein. Man wünscht sich von Herzen, dass die Ausgabe rasch fortschreitet und in absehbarer Zeit zu einem glücklichen Abschluss gelangt." (B.K. Vollmann, in Mittellateinisches Jahrbuch 43/3, 2008, p. 490-493)
"Il va sans dire que, par les multiples voies tracées dans leurs introductionsrespectives et par l’établissement d’une édition très soignée, les éditeurs ont fourni aux médiévistes un outil indispensable." (Eduard Frunzeanu in Le Moyen Âge, 115, 2009, p. 620)
"Es besteht indes kein Zweifel, dass dieses Unternehmen einen für die Gesamtmediävistik wichtigen Beitrag zur Erschließung der mittelalterlichen Enzyklopädie darstellt." (Michele C. Ferrari und Bernhard Hollick in Das Mittelalter. Zeitschrift des Mediävistenverbandes, Band 16 · 2011 · Heft 1, p. 165-167).
"Das Verdienst, ein Editionsprojekt dieses Ausmaßes in Angriff genommen zu haben, kann nicht genug gewürdigt werden. Darüber hinaus bestechen die beiden vorliegenden Bände durch die Sorgfalt, welche die Herausgeber und die Herausgeberin den Texten angedeihen ließen; nicht zuletzt dadurch bilden sie einen gelungenen Auftakt für die Gesamtedition." (Gabriela Kompatscher Gufler, in: Mediaevistik, vol. 24, 2011, p. 671)
"Le très grand intérêt de la méthode commune aux éditeurs est d’insister tout particulièrement sur les rapprochements et les divergences méthodiques et conceptuelles avec les autres auteurs qui ont traité des mêmes sujets, avant ou après Barthélemy. On a ainsi un tableau d’ensemble sensible aux influences comme aux divergences, qui éclaire d’un jour neuf à la fois l’auteur et le milieu culturel reflété par cette oeuvre d’une importance emblématique." (Pascale Bourgain, dans: Bibliothèque de l'École des chartes, 170/1, 2012, p. 255-256)