Ce long commentaire de l'Ecclésiaste a été
publié par Migne (PG 98) au XIIe siècle
sous le nom de Grégoire d'Agrigente. Mais ce nom
n'apparaissant que dans un manuscrit du XVII/XVIIIe
siècle, la question de l'authenticité doit être
discutée; elle est évidemment liée à la
datation, quelque part entre le Ve et le Xe
siècle.
Le commentaire, dont l'édition a été
notablement améliorée grâce à un
manuscrit ancien trouvé à Jérusalem et jamais
utilisé jusqu'ici, est remarquable: malgré
l'apparente difficulté du texte biblique, il favorise
toujours une exégèse littérale,
l'exégèse anagogique ne venant qu'en second lieu,
lorsque le sens premier n'est vraiment pas satisfaisant. Au
passage, l'auteur, qui se réfère occasionellement
à Aristote, s'en prend notamment aux
éxégèses de Grégoire de Nysse et de
Didyme. La langue du texte mériterait aussi d'être
étudiée, car le vocabulaire en est riche et par
endroits sort de l'ordinaire.