Book Series Typologie des Sources du Moyen Âge Occidental, vol. 61

Artes praedicandi. Artes orandi

M.G. Briscoe, B.H. Jaye

  • Pages: 120 p.
  • Size:160 x 240 mm
  • Language(s):French
  • Publication Year:1992

  • € 29,70 EXCL. VAT RETAIL PRICE
  • ISBN: 978-2-503-36061-4
  • Paperback
  • Available


Summary

Apparus à la fin du XIIe siècle, les "artes praedicandi" sont des traités qui présentent une méthode et des techniques de prédication: ils enseignent les différentes facons de composer un sermon et de le prononcer. Ce genre évolue au cours du Moyen Age en fonction du temps et du public auquel la prédication est destinée. M.G. Briscoe s'attache particulièrement aux problèmes critiques soulevés par ces textes. Beaucoup d'entre eux sont anonymes ou sont faussement attribués à des "autorités", parfois réunis en collection ou avec d'autres instruments de travail des prédicateurs. La langue employée, le latin, est influencée par la langue vernaculaire, au fur et à mesure que l'on avance dans le Moyen Age. La tradition manuscrite et textuelle de ces traités a été jusqu'ici peu étudiée. Ce sont cependant des textes fondamentaux pour la connaissance de la rhétorique médiévale. Outre les historiens de la prédication et de sa pratique, ils intéresseront spécialement ceux qui étudient la théologie pastorale et l'histoire religieuse du bas Moyen Age. Les "artes orandi" sont un genre littéraire qui n'a attiré l'attention des érudits qu'au XXe siècle. C'est que le Moyen Age ne connait pas ce terme. On peut définir l'"ars orandi" comme un genre qui traite de la prière comme une activité requérant une stratégie verbale consciente. Et, au Moyen Age, la prière, activité commune ou privée, verbale ou silencieuse se distingue de la méditation, toujours privée et silencieuse. Le genre a ses racines dans l'Antiquité chrétienne et va, à partir du XIIe siècle, se systématiser et se diversifier: traité qui applique l'analyse scolastique et les règles de la rhétorique à la prière destiné à un public universitaire, traités de prières destinés aux ordres religieux et, à partir du XIVe siècle, des "artes orandi" destinés à la dévotion privée des laïcs. En l'absence d'un relevé des "artes orandi" conservés, B.H. Jaye en dresse une première liste non exhaustive. Ces