Le patrimoine écrit, qu’il se trouve entre des mains privées, dans les réserves des bibliothèques et archives publiques ou dans les vitrines des musées, est reçu dans l’opinion comme dans les politiques culturelles comme une donnée évidente et intemporelle. Or, ces corpus de textes sont très ambigus. Leur reconnaissance collective procède de mécanismes culturels et politiques qui canonisent manuscrits, imprimés, textes gravés, archives administratives ou littéraires, documents du for privé, ephemera etc. Cette collection s’engage à accueillir des monographies et ouvrages collectifs qui interrogent de manière critique la manière dont ce patrimoine s’est constitué, à travers la bibliophilie, l’érudition, les politiques culturelles et le droit du patrimoine, le marché du livre rare, du manuscrit et de l’autographe, les pratiques de conservation et de médiation des équipements culturels (musées, bibliothèques, archives), les usages sociaux de ces documents, enfin la dissémination des artéfacts numériques. À travers ces différentes étapes, c’est la valeur culturelle, symbolique et communautaire de l’écrit qui est constituée et qui reçoit l’approbation collective.
Études de cas et modèles théoriques sont pareillement accueillis dans la collection. Elle s’efforce aussi de réserver une place aux patrimoines écrits d’Occident et d’Orient.